2 Days Off
Lundi minuit : j’ai vomi. Lundi midi : j’ai vomi. Lundi la nuit : j’ai vomi. Mardi minuit : j’ai vomi. Mardi midi : j’ai vomi aussi...
J’ai bien tenté lundi d’aller au boulot mais j’ai tenu 5 minutes. Au bout de quoi Soruph, un collègue, m’a accompagné à l’hôpital du coin. Un hôpital complètement perdu au milieu d’un chantier, dans lequel je ne me serais jamais aventuré seul. Des murs gris, des lits vétustes, une odeur de javel et de soufre. Après de longues minutes d’attente sous la lumière blafarde, un médecin m’ausculte sans me parler. Il me palpe, il m’ouvre la bouche, il m’allonge sur un brancard branlant. Comme je ne comprends pas un mot de ce qu’il me dit, il me tend une ordonnance et m’indique une petite cahute au fond de la cour. Il s’agit visiblement de la pharmacie. Je n’ai rien compris. Je sais juste que les pilules bleues c’est le matin, les vertes le midi.
J’ai mal à la tête. J’ai de la fièvre. Des cauchemars. Un Gecko géant m’attaque. Des asticots sortent de mon nez. Pour cette dernière hallucination cependant, j’ai le vague souvenir que ce soit réellement arrivé, c’est la raison qui a poussé mes collègues à m’envoyer à l’hôpital
Mardi après-midi, Sophie, ma future coloc est passée voir l’appartement. Elle m’a sorti du lit, a mis des rideaux aux fenêtres («il fait enfin nuit») et posé des draps sur les lits («ah il fait enfin chaud»). Ensuite, on est sorti visiter le quartier. Sympa, faudrait que je prenne des photos. Les Rickshaws, les gens qui dorment sur le rond-point, les gamins pieds nus, les chèvres, les parties de cricket dans la rue, les couleurs…
Ça va déjà beaucoup mieux… Mercredi matin, je vais au boulot, je vous raconterai.