Les Frenchies de Pune
Jeudi soir dernier, rencontre avec les expats de Pune.
Rendez-vous a été donné à 20 heures, au Moccha Cafe, un pub branché de Deccan Gymkhana sur la Law College Road.
La Law College Road est une grosse avenue bruyante et peu sympathique sur laquelle je ne me serais jamais aventuré. Pourtant, c’est bien ici que la jeunesse branchée de Pune se retrouve le soir. Robes de soirée, talons pour chacune et jeans-chemises pour chacun.
Premier contact avec le monde de la nite à Pune, et première rencontre avec des Français… La communauté d’expats français n’est pas très importante, seule une centaine de Français vit à Pune, mais semble très active. Elle est très sympathique en tout cas. Autour d’une petite Shisha, de tapas et de cocktails sans alcool, je fais la connaissance de Sophie, Guillaume, Marie, Solène, Jean-Hugues et Fabrice, autant de stagiaires, de profs de FLE, de back-packers…
Guidés par Solène et Marie, deux jeunes voyageuses délurées connaissant bien la ville, nous nous retrouvons ensuite au Jazz Club, une boite classos de Pune. La déco clinquante du Jazz club n’est pas sans rappeler le mauvais goût d’un vieux casino d’une petite ville de province (ah ! Uriage-les-Bains, Isère). Les Indiens sont sur leur 31, les Indiennes canons et, après un Karaoke interminable, le dance-floor se déchaine sur la techno locale, très dansante et rivalisant facilement (j’avoue c’est pas dur) avec notre Guetta national ou autres soup-makers. Une très bonne soirée en tout cas.
Au mois de mai, la communauté des expats est en plein turn-over, beaucoup viennent d’arriver comme Sophie (62) et Jean-Hugues (07), venus comme moi (Charlie, 38), grâce à l’association ALZEA.
Le lendemain, je rencontre d’ailleurs Véronique, responsable d’ALZEA en Inde, une prof franco-britannique hyperactive, qui grâce à son réseau de contacts inépuisable nous a trouvé un appartement (pour Sophie, JH et moi).
Pour Sophie, cependant, emménager avec nous risque fort de ne pas être sans conséquence.
Cette dernière est en effet en stage chez un Indien, certes très accueillant, mais surtout très paternaliste. Il la considère comme sa « propre fille » et l’héberge gracieusement. Il habite à 20 km au nord de Pune, loin de tout, possède un gros chien méchant et surveille avec bienveillance et anxiété les allers et venues de sa « fille ». Ce bon patron et patriarche n’a pas pu, ou su, comprendre, la volonté de Sophie de venir vivre en ville, qu’il a prise comme un affront. Il est très remonté et l’issue du stage est même compromise. Toute la diplomatie de Véronique a dû être mise en œuvre pour désamorcer l’affaire.
Les voies de la susceptibilité indienne nous sont encore impénétrables.