Boulet…
Il y a des fois, on se sent vraiment comme un gros boulet…
Je crois avoir toujours eu un don certain pour attirer les catastrophes et les échecs en tout genre… Que ce soit en élevant des poulets à Londres, en distribuant des portables à tout Grenoble ou en perdant systématiquement tout ce qui me passe dans les mains…
Mais en Inde, ma bouléïtude dépasse l’entendement…
Quelques exemples :
• A Goa, je me prends un Bateau en Jet-Ski sur un océan de 1 000 000 000 km2, d’accord j’avais pris 5 cocktails à jeun mais quand même.
• Toujours à Goa, je m’arrête pour demander mon chemin à UN FLIC (j’avoue) ! Quel con !
• Partout, je paye toujours le prix fort (rickshaw, PV, location…)
• À Bollywood, je suis le seul qui n’a pas eu de rôle.
• Au resto, je prends toujours le plat le plus dégueu, ou le plus spicy, ou le plus cher voir les trois. (cf. Goa)
• Plus fort, mercredi, je vais chez Ravi, pour louer un scooter. Bien sûr, je prends le plus pourri, celui qui n’a pas de freins, pas de rétro et qui cale. Bon. Mais le soir, et là, c’est fort, après le restaurant, je tente de démarrer mon épave. Impossible ! Aucun contact. Croyant une panne d’essence, Guillaume m’amène à la station (bien sûr je me trompe de route) qui est en grève, comme 90 % des stations ce jour-là, pour protester contre la hausse du prix de l’essence. Plan galère. Le temps que l’on trouve une station, mes malheureux colloc » ont dû pousser mon scooter jusqu’à la maison. Mais le lendemain, un indien un peu énervé s’adresse à mon coloc. On lui a volé son scooter. Le mien est resté sagement au bar. Forcement car le mien c’était celui d’à côté ! Heureusement que c’était un Indien, en France mon coloc (que j’ai courageusement envoyé chercher le scoot) se serait surement fait casser la gueule !
• Et ce matin, j’ai fermé la porte en partant comme d’hab. Sauf que mes colocs sont en Day-off le jeudi (car il n’y a pas d’électricité le jeudi à Pune). Je les ai donc enfermés à l’intérieur. Ils ont dû taper comme des dingues sur la porte pour attirer le concierge !
Il y a vraiment des jours comme ça, où tout ne va pas pour le mieux, où tout part en couilles. Mais là, mais là, c’est vraiment trop surtout que c’est tous les jours. J’ai un peu peur que mes colocs me jettent à la rue un de ces quatre. Enfin, comme me dis Jean-Hugues, dépité mais conciliant « Au moins, avec toi, on s’ennuie pas ! »