Rotary Club, Lasagnes et Temples Hindi…
Encore un bon week-end Puneite commencé par une petite soirée manquée.
J’avais ouï dire, grâce à mon réseau de contacts VIP Puneite, que des Français organisaient une soirée “Fête de la Musique” chez eux et j’avais jugé bon d’en informer mes camarades via le désormais célèbre forum des expats.
NB : Le Indian Express à même consacré un article sur notre Groupe.
Malheureusement, le “amène qui tu veux” du mail ne s’adressait apparemment pas à moi. On se retrouve donc, avec une bonne dizaine de copains, à une soirée où l’on n’est pas invités et où l’on ne connait personne…
— Mais qui vous a invité ?
Ambiance !
Le lendemain, j’ai arpenté la ville avec Emeline, ma nouvelle coloc, fraichement venue faire un stage dans la même boite que moi. Une mésentente avec le Rickshaw nous permet de découvrir le superbe temple de Parvati Hill. Écureuils facétieux, aigles majestueux, déesses aux bras innombrables, éléphants roses et couples d’amoureux qui se touchent le bout des doigts sur des bancs publics… Une petite heure hors du temps dans un Havre de paix loin de ce monde de brutes.
Le soir, grosse soirée expat au 6th street pub. Notre G.O et son répertoire magique nous ont organisé une super party. Quelques Allemandes, des Suédoises, une jolie Népalaise et beaucoup de français.
All the hot guys comes and says « Om shanti om »!
À une heure du matin, à Pune il n’y a plus rien à faire…
Un inconscient lance « After chez moi ». On saute dans une voiture et on part loin, très loin… jusqu’à un appart où de très jeunes Indiens en pleine partie de « Dare or Truth « (action ou vérité) nous accueillent froidement. Rien à boire, rien à faire.
Impuissant, j’assiste finalement à l’assaut de Katmandu par des barbares sanguinaires.
Challé ? Challo !
Nous voilà tous les quatre sur une route au milieu de nulle part. Bien loin de chez nous, bien loin de toute civilisation. Un camion militaire approche lentement, c’est notre seul espoir. Le sourire de Marie a une fois de plus fait son petit effet. Il s’arrête. On monte. Dans le Camion, les militaires nous matent d’un air méfiant.
Soudain, Marie, s’énerve et crie « Bas ! ». (Stop).
Elle gifle violemment la main d’un des bidasses qui essayait de la tripoter.
Je tente vainement de la raisonner :
« Enfin, Marie, ils ont des mitraillettes et sont notre seul espoir de rentrer, fait un effort, merde ! »
Rien n’y fait, la bougresse a un tempérament bien trempé.
Penaud comme un enfant, le malheureux soldat ne moufte pas. Ouf !
Réveil difficile, la bière indienne coupée au Glycérol le matin, c’est dur. Il paraît que ça rend aveugle aussi. Promis, on arrête dès que l’on porte des lunettes !
Mon ami Amit est le président du Rotary Club jeunes.
Aujourd’hui il y a une réunion. Le monsieur en uniforme est le président et c’est son dernier jour de présidence. L’occasion rêvée de s’autocongratuler entre gosses de riches.
La séance débute, par l’hymne national, chanté la main sur le cœur. À mon tour, étant le seul étranger, je massacre une Marseillaise sous le regard admiratif des autres membres. Ils sont tous très sympas et très beaux.
Le week-end prochain, on part se forger le caractère dans la campagne du Maharashtra. Après le meeting, les membres du club m’invitent au resto mais je ne peux pas les accompagner. Ce soir le GO a préparé des Lasagnes !
Je sais, manger rital après ce qu’ils nous ont fait est une hérésie. Mais c’est tellement bon !
Et c’est rare ici, les lasagnes. Pour obtenir ses deux kilos de viande de bœuf, Guillaume doit se rendre de nuit, le premier vendredi du mois, dans l’arrière-boutique d’un restaurant de Korreagon Park et payer le tout en petites coupures. Respect !